jeudi 22 février 2007

PROMENADES ROMAINES










PETIT FLORILEGE
Qui a bien vu Rome en garde du bonheur pour la vie
Goethe (lettre à
Seidel)

Panoramas et vedute

Nous avons ouvert une fenêtre sur Rome et admiré l’horizon. (Chateaubriand)


Voyez cet étonnant assemblage de dômes, de campaniles et de coupoles dorées, de faîtes, de façades, d’églises et de palais, d’arbres verts, d’eaux jaillissantes. (De Brosses)

Quelques vignes blanches. Au loin les collines bleues. Les bords du Tibre. Quelques arbres rares. Un portique, en haut de la berge, ouvert sur le vide ; et des moutons pâles qui descendent en files obliques, lentement, boire dans le fleuve. Tous les fonds des tableaux de Poussin, que nous connaissons, avec un ciel rayé. (Zola)

Rien n’est comparable pour la beauté aux lignes de l’horizon romain, à la douce inclinaison des plans, aux contours suaves et fuyants des montagnes qui le terminent. … Une vapeur particulière, répandue dans les lointains, arrondit les objets et dissimule ce qu’ils pourraient avoir de dur ou de heurté dans leurs formes. Les ombres ne sont jamais lourdes et noires ; il n’y a pas de masses si obscures de rochers et de feuillages, dans lesquelles il ne s’insinue toujours un peu de lumière. Une teinte singulièrement harmonieuse, marie la terre, le ciel, et les eaux : toutes les surfaces, au moyen d’une gradation insensible de couleur, s’unissent par leurs extrémités, sans qu’on puisse déterminer le point où une nuance finit et où l’autre commence. (Chateaubriand)

… la lune se levait sereine sur le mont Soracte ; le soleil s’inclinait, sans nuage, à l’horizon maritime ; l’air était tiède, embaumé, transparent ; un ciel pur faisait saillir les édifices lointains de Vatican et du Janicule ; la majesté de la campagne entourait la ville sacrée d’une auréole immense et lumineuse. (Méry)

Antiques et botanique

J’herborise au tombeau de Cecilia Metella : le réséda ondé et l’anémone apennine font un doux effet sur la blancheur de la ruine et du sol. (Chateaubriand)
Le Viburnum Tinus fleurit sur toutes les ruines, les buissons d’hièble dans les haies bourgeonnent tous, de même que d’autres que je ne connais pas. (Goethe)

Cyprès et lierre, herbes et giroflées qui croissent / en touffes enchevêtrées, monticules entassés / sur ce qui furent des salles, arche écroulée, colonne dispersée / en fragments, voûtes obstruées… (Byron)


Et ces ruines à plusieurs hauteurs, sur plusieurs profondeurs, étaient depuis si longtemps acceptées par le site, enveloppées par les jardins, que l’émotion qu’elles donnaient – et qui était poignante – était moins celle de la destruction que celle de la survivance. (Jules Romains)

Odeur délicieuse, celle que je préfère, fumeuse, apparentée aux pétunias, provenant de petites fleurs jaunes dans les décombres. (Claudel)

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Une sélection de textes de Françoise avec des photos de CP

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