ANSELM KIEFER AIME LES FLEURS
J'avais envie de vous parler d'Anselm Kiefer et de son goût inattendu pour les fleurs ( inattendu quand on le connaît mal sans doute, ce qui est mon cas).
Je le croyais principalement attaché à re-traverser l'histoire tragique de Allemagne... Et je découvre des fleurs dans nombre de ses toiles, des roses, des vraies, séchées, d'autres peintes, photographiées, des tournesols, des herbiers, des palmes, un vrai palmier. Sans oublier les graines noires de tournesol, qui parsèment parfois ses livres de plomb.
Je le croyais principalement attaché à re-traverser l'histoire tragique de Allemagne... Et je découvre des fleurs dans nombre de ses toiles, des roses, des vraies, séchées, d'autres peintes, photographiées, des tournesols, des herbiers, des palmes, un vrai palmier. Sans oublier les graines noires de tournesol, qui parsèment parfois ses livres de plomb.
Des livres aussi :"The secret life of plants" (composé uniquement
Un autre volume "Uber euren Städten wird Gras wachsen", livre ses splendides photographies de grandes villes, au noir et blanc peu contrasté, maculées de sable, bientôt suivies de champs de coquelicots retouchées à la gouache où la couleur éclate.
Mais qui est Anselm Kieffer?
J'ai envie de dire :"un artiste qui déplace les montagnes".
Ce peintre contemporain à la production prolifique est l'invité de la première manifestation de "Monumenta" au Grand Palais à Paris. Il faut y courir si ce n'est pas déjà fait, jusqu'au 8 Juillet. Il y a des nocturnes à partir du Jeudi jusqu'à minuit, ça coûte 4 euros et on peut prendre toutes les photos que l'on désire. Le 7 juillet, Carolyn Carlson dansera au milieu des ruines, des sillons de terre crue, pour une renaissance.
Le nomde l'exposition est "Chute d'étoiles". Chaque nom est important symboliquement et a une histoire dans la langue de Kiefer. Et c'est grandiose...Ne vous attendez pas cependant à une folie végétale façon Patrick Blanc. Non, ici vous entrez dans un dialogue entre la matière, l'histoire et la poésie.
J'ai envie de dire :"un artiste qui déplace les montagnes".
Ce peintre contemporain à la production prolifique est l'invité de la première manifestation de "Monumenta" au Grand Palais à Paris. Il faut y courir si ce n'est pas déjà fait, jusqu'au 8 Juillet. Il y a des nocturnes à partir du Jeudi jusqu'à minuit, ça coûte 4 euros et on peut prendre toutes les photos que l'on désire. Le 7 juillet, Carolyn Carlson dansera au milieu des ruines, des sillons de terre crue, pour une renaissance.
Le nomde l'exposition est "Chute d'étoiles". Chaque nom est important symboliquement et a une histoire dans la langue de Kiefer. Et c'est grandiose...Ne vous attendez pas cependant à une folie végétale façon Patrick Blanc. Non, ici vous entrez dans un dialogue entre la matière, l'histoire et la poésie.
Anseml Kiefer avait un atelier à Barjac, une colline-atelier de 35 hectares, qu'il aurait laissé en gestion à la Fondation Guggenheim. J'ai entendu dire, ou bien j'ai lu qu'il vivait à Paris maintenant, et qu'il avait fait excavé 3 ou 4 étages au dessous se sa maison pour construire son nouvel atelier!
Pour apprendre beaucoup de choses sur lui, il faut aller sur le site de Monumenta. Je conseille de chercher la vidéo de Philippe Dagen qui raconte comment il a rencontré Kiefer.
" J'aime beaucoup les fleurs. J'en cultive énormément à Barjac car elles sont pour moi, le symbole même de la transformation, passant de la graine, à l'éclosion puis à à la mort. "
Anselm Kiefer
DEMONSTRATION en images avec quelques titres de ses toiles
"Aperiatur Terra" ( la terre s'ouvre)
Les palmes d'un "Dimanche des rameaux"
Le secret des fougères (titre d'un poème de Paul Celan intitulé "Geheimnis die erde")
Paul Celan-Le secret des fougères
"Sous la voûte des épées le coeur vert-feuilles des ombres s'examine.
Les lames sont luisantes: qui, dans la mort, ne traînerait devant des miroirs ?
Et puis, on sert ici dans des cruches le breuvage de mélancolie vivante :
son bouquet de ténèbres s'exhale et monte, avant qu'elles boivent, comme si elle
n'était pas d'eau,
comme si elle était ici belle pâquerette qu'on effeuille et questionne sur un amour
plus obscur,
sur des coussins plus noirs pour la couche, ou des cheveux plus lourds...
Mais ici on ne tremble que pour la lueur du fer,
et si doit surgir l'éclat d'une chose encore, que la chose soit épée.
Nous ne vidons la cruche de la table que parce que des miroirs régalent :qu'il s'en brise un en deux où nous sommes verts comme feuilles!"
Les tournesols
En écho, depuis la terre qui m'entoure
Naissance d'une fougère
Lumière inversée
Photos CP
1 commentaire:
je me souviens de ma découverte de Kieffer à une biennale vénitienne qui m'avait coupé le souffle… il y a aussi chez lui un magnifique travail de la matière
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