jeudi 26 avril 2007

ARE PEOPLE FLOWERS ?

L'exposition "Fleurs et questions" de Fischli et Weiss au MAM (musée d'art moderne de la Ville de Paris) est très drôle. J'ai retenu trois moments correspondant chacun à une salle. Il y en a 12.

Premier moment : "Fleurs et champignons, 1998-1998"

La rétrospective de photos qui inclut la série "Fleurs et champignons" (présentée en 98 dans le même lieu) est accompagnée d'une autre série de photos d'aéroports (!) Le choc, le déclic, ne fut pas au rendez-vous. J'avais trouvé belles les fleurs projetées en surimpression en un gigantesque multidiaporama en 98 et je m'en souviens encore. Il paraît qu'il ne fallait pas les prendre au premier degré, qu'il fallait comprendre que tout ça était fait pour illustrer la banalité de la belle fleur prise en photo. Exit la beauté donc. Le procédé était simple et drôle. Fischli faisait une photo et Weiss par dessus en refaisait une autre. Mais jugez donc vous-même.






Photos Internet

Deuxième moment : "Soudain cette vue d'ensemble, 1981-2006"

Une salle consacrée à de petite sculptures, paysages, potagers, forêts de carte postale, scènettes, en argile grise et dotées d'un titre hilarant. J'ai souvent éclaté de rire dans le musée vide.


photo de la carte postale achetée au musée

Troisième moment : "Questions, 2002-2003"

Sur un mur noir immense, une vingtaine de projecteurs diapo font apparaitre en fondu enchaîné et en trois langues des phrases sinueuses et délicieusement absurdes et naïves sous formes de questions. L'absurde intime (notre petit cinéma intérieur) succède à l'absurde extérieur (le monde et sa banalité, les petites sculptures en terre), et à son esthétique du banal.


photo de la carte postale achetée au musée

Are people flowers?
Que fait mon âme lorsque je suis en train?
Suis-je une éponge?
Est-il possible que quelque chose ne soit pas vrai?

GÄRTEN



Un petit livre intitulé "Gärten" (en français," jardins") publié par les éditions Oktagon en Allemagne en 1998, composé de photographies sans aucun texte donne une idée plus large de l'intêret des deux artistes pour les jardins : potager, fleurs de jardin, serres, fleurs fanées, à différentes saisons. Ou est le décalage entre banalité banale et banalité consciente et critique? N'y-t-il pas plutôt une tendresse affichée pour ces lieux dit "communs"?





CP
Pour vous faire une idée de leur oeuvre, une page qui recense plusieurs sites concernant leurs expositions. Pour visionner des extraits de leurs films, c'est là

Aucun commentaire: